Pour y remédier…
De plus en plus de parents qui me contactent, souhaitent commencer à transmettre leur langue. Ils regrettent d’avoir abandonné et cherchent un moyen pour remédier à cette situation. Leurs enfants de 6, 8, 10 ans ne comprennent pas ou comprennent très peu de leur langue. Les mamans racontent, souvent pour la première fois, souvent avec des larmes aux yeux, souvent avec un sentiment de culpabilité… Certaines parlent d’un filtre émotionnel qu’elles perçoivent dans la relation avec leur enfant. D’autres souhaitent pouvoir se référer à leur propre enfance, ce qui est plus difficile sans partager la langue. Ou encore permettre aux enfants de communiquer « vraiment » avec leurs grands-parents.
Il n’est jamais trop tard pour transmettre sa langue
Quel que soit l’âge de l’enfant, il est toujours possible de lui transmettre / apprendre sa seconde langue. (On parle de la transmission jusqu’à l’âge de 6-7 ans, ensuite, il s’agit de l’apprentissage, le processus est un peu différent.) Selon une étude menée par
Annick De Houwer les enfants qui
débutent l’apprentissage de la langue minoritaire à l’âge de 6 ans, atteignent, à 10 ans, un niveau similaire des enfants bilingues de 10 ans qui baignent dans leurs deux langues dès leur naissance. Cela signifie qu’ils apprennent plus vite en faisant appel à leurs aptitudes linguistiques de leur première langue. Ainsi, la première langue soutient le développement de la seconde.
Deux éléments : exposition et la motivation
Il n’est jamais trop tard : l’enfant (et l’adulte) peut apprendre une (nouvelle) langue à tout âge. Ainsi, n’attendons plus, s’il est important pour nous que l’enfant parle notre langue, commençons dès aujourd’hui. Bien évidemment, le processus d’apprentissage sera certainement plus complexe que dans le cas d’un enfant plus jeune.
Deux éléments clés : l’exposition à la langue et la motivation (aussi bien de l’enfant que du parent) ont besoin d’être assurés pour y arriver. En général, ils sont plus difficiles à maintenir, il faut juste en être conscient.e, cela permet de s’armer et préparer de façon adaptée.
Certains parents y arrivent seuls, d’autres ont besoin de soutien. La transmission de la langue à un enfant déjà plus grand est moins naturelle et nécessite une motivation et une organisation particulière. Cette dernière s’avère souvent difficile (mais pas impossible 🙂 ) à mettre en place. Tout.e seul.e, on abonne plus souvent. C’est pour cela que dans
le programme d’accompagnement, je propose également un soutien à des parents qui commencent à transmettre leur langue. Une fois la décision prise, les progrès ne se font pas attendre.
Si vous aussi, vous piétinez et avez besoin d’aide, parlons-en.
Prenez RDV (offert) et je vous expliquerai comment je pourrai vous apporter mon soutien.
Si vous souhaitez partager avec nous votre réflexion, je vous invite à le faire dans les commentaires de l’article.