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La transmission de langues familiales (langues minoritaires) s’avère difficile pour un grand nombre de famille. Pour certaines tout se passe facilement, le parent parle et l’enfant lui répond dans sa langue. Pour d’autres, malgré des efforts quotidiens, l’enfant refuse d’utiliser sa seconde langue. Chaque situation est différente, c’est un mélange de plusieurs facteurs : la personnalité de l’enfant, du parent, le contexte familial, l’environnement, les langues elles-mêmes… Même s’il n’existe pas une seule démarche pour tous les cas de figure, il est cependant possible d’appliquer quelques principes pour maximiser les chances de réussite en transmission de nos langues à nos enfants.

Croire en la réussite

Le premier facteur qui est pour moi essentiel est d’y croire. Croire que nous allons y arriver et que notre enfant va parler dans notre langue. Pourquoi c’est si important même si la seule croyance n’implique pas de moyens d’actions ? Parce que notre état d’esprit détermine notre comportement. Très concrètement : si je crois que j’atteindrai l’objectif que je me suis fixé, je ferai tout pour que cela se réalise.

À tout moment, je saurai que ce n’est qu’une question de temps. Si pour l’instant cela ne fonctionne pas (encore), cela signifie que je n’ai pas encore trouvé la bonne méthode. (S’il existe des millions d’enfant plurilingues dans le monde, pourquoi le mien ne le deviendrait pas, lui aussi ?)

Suivre une stratégie en matière des langues

Le deuxième facteur consiste à choisir une stratégie à suivre. Il est toujours possible d’observer ce qui a marché pour d’autres familles qui sont dans une situation similaire à la nôtre. Avec quelques adaptations nous déterminons notre propre stratégie, applicable à notre famille. Pour rappel, les principales méthodes de transmission de langues minoritaires sont OPOL (one person, one language), Minority language at home et Time & Place (la langue utilisée dépend du moment et de l’endroit). De nombreuses familles emploient des méthodes mixtes, adaptées à leur contexte du moment. La flexibilité reste une question importante. Si nous voyons que quelque chose ne fonctionne pas ou la situation a changé, la stratégie devrait changer également. (Si l’autre parent apprend notre langue, peut-être n’a-t-il plus besoin de parler à l’enfant exclusivement dans la langue majoritaire / du pays ?)

La définition d’une stratégie comporte un avantage supplémentaire. Elle s’inscrit dans une réflexion approfondie sur la transmission de notre langue à notre enfant. Plus cette réflexion est présente dans notre vie, plus nous y faisons attention et plus d’efforts nous sommes prêt.e.s à déployer au quotidien.

Essayer des nouveautés

La routine peut tuer n’importe quel projet de famille quelle que soit son importance. En répétant toujours les mêmes comportements, nous le faisons de façon de plus en plus automatique, finalement, sans réfléchir. Que le résultat nous satisfasse ou pas, il est toujours utile d’introduire, de temps en temps, quelques nouveautés. De nouvelles approches, de nouvelles activités, de nouveaux jeux, mais aussi des réflexions, des questions, des discussions… Ils donneront de l’élan à nos efforts quotidiens, rappelleront (aussi bien à nous qu’à l’enfant) la place de notre langue dans notre famille et apporteront un peu de fraîcheur.

Et si je n’arrive pas…

Et si je n’y arrive pas, il y a certainement une raison à cela, il faut juste la trouver. Cette raison peut être subjective (et venir aussi bien de l’enfant que du parent) ou objective (inhérente à la réalité). Déterminer la raison de la difficulté est le premier pas vers la réussite. Je suis d’accord qu’il y a des situations plus ou moins complexes, et que parfois il est difficile d’explorer la raison des difficultés sans chambouler notre quotidien. En même temps, tout est question de priorités que nous nous sommes fixés et nos priorités (liées certainement à notre personnalité et à nos expériences) ne devraient pas être jugées.

Si votre enfant a des difficultés à parler votre langue, à quoi cela peut être du ? Avez-vous réussi à déterminer cette raison ? Est-il possible de l’éliminer et si oui, souhaitez-vous le faire ? Pensez-vous y arriver tout.e seul.e ou avez-vous besoin d’être accompagné.e dans ce processus ?

Je vous propose d’en parler avec moi. J’accompagne de nombreuses familles qui ont des difficultés à transmettre leur langue à leurs enfants. Il est très probable que j’ai déjà rencontré une situation similaire à la vôtre et que, avec le parent, nous avons réussi à surmonter les difficultés que vous connaissez vous aussi. Je pourrais peut-être vous aider ?

Prenez un RDV offert afin que nous puissions en parler. Et après vous déciderez.

Si vous souhaitez partager avec nous votre réflexion, je vous invite à le faire dans les commentaires de l’article.