Les copains plurilingues peuvent « fournir » un levier important dans l’éducation bilingue / plurilingue de nos enfants. A moins que nous ne vivions dans un petit village reculé, il est aujourd’hui difficile de trouver des endroits où personne ne parle une seconde langue. Certainement cela arrive, mais de moins en moins. Ainsi, nos enfants sont-ils probablement en contact quotidien avec d’autres enfants ayant, eux aussi, plusieurs langues. Utilisons cela pour valoriser notre langue maternelle aux yeux de nos enfants. Comment ? Voici quelques idées 🙂 .
Entourage probablement plurilingue
Regardons autour de nous, écoutons les enfants parler à leurs parents quand nous allons chercher nos enfants à l’école. Et aussi quand des copains viennent, accompagnés de leurs parents, à une fête d’anniversaire. Ou à une activité extrascolaire. Un copain d’origine portugaise qui parle portugais avec sa maman ? Une copine d’origine marocaine qui parle en arabe avec son papa ? Ou peut-être une famille d’origine chinoise qui communique en mandarin ? Et plus encore 🙂 .
Valoriser les comportements linguistiques de copains
Comment valoriser les connaissances linguistiques de copains plurilingues ? En attirant l’attention de nos enfants à leurs aptitudes. Il est possible que nos enfants ne remarquent même pas d’autres langues autour d’eux. Ils y sont peut-être trop habitués. Complimenter un autre enfant en discutant avec le nôtre, ne devrait pas passer inaperçu. « Qu’est-ce qu’il parle bien l’espagnol avec sa maman. » « Son papa est certainement très heureux de pouvoir parler vietnamien avec lui. » Il ne s’agit en aucun cas comparer les capacités linguistiques des enfants. Les comparaisons apportent rarement des bénéfices, elles contribuent souvent à baisser la confiance en soi chez les enfants. L’objectif est de montrer des similitudes, de valoriser les valeurs et les comportements que nous considérons comme positifs. Sans insister, mais de façon sincère et spontanée.
Exemple de copains plurilingues
Bien évidemment, ce n’est pas parce que ses copains plurilingues utilisent leurs secondes langues avec leurs familles que l’enfant se mettra à parler la sienne du jour au lendemain. Ce n’est pas automatique. Mais au moins il prendra conscience (ou il se rappellera) qu’il n’est pas le seul à avoir deux langues dans sa vie. Il n’est donc pas si différent des autres car des situations comme la sienne existent bien et bel dans d’autres familles. Une langue à l’école, une autre à la maison, ou des parents qui parlent avec des accents. Cette conscience impacte l’attitude de l’enfant vis-à-vis de sa seconde langue, ce qui peut, à l’avenir, l’inciter à l’utiliser de façon active.
Influences réciproques
Les enfants s’influencent réciproquement. Ils s’observent, s’imitent, s’inspirent. Les adultes oublient souvent que pour l’enfant, il est, en général, très important de ne pas se distinguer. Il veut être comme les autres. Cela peut varier d’une personnalité à l’autre, certains enfants sont plus individualistes, d’autres moins. Cependant, l’appartenance à un groupe de copains compte énormément pour les enfants. Ainsi, si les parents leur montrent-ils que les différences dont ils sont conscients concernent également d’autres copains, cela peut les aider. Ils seront plus à l’aise avec leur double culture et leur attitude vis-à-vis de leur seconde langue deviendra encore plus positive. C’est justement, ce qui nous tient à cœur.
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