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Un grand nombre de parents bilingues fait face au bilinguisme réceptif chez leurs enfants. Les enfants comprennent la langue du parent, mais choisissent de répondre dans la langue de l’entourage. Il leur est plus facile de mobiliser les ressources avec lesquelles ils ont plus de contact plutôt que de faire de l’effort et d’activer une langue « qui dort ». Ces parents se trouvent dans une situation difficile : ils ont l’impression que leurs efforts ne servent à rien puisque l’enfant persiste à répondre dans la langue majoritaire. Que faire ? Il n’y a pas de remède magique. Mais il existe des démarches qui, si elles sont réalisées régulièrement et avec conviction, devraient s’avérer efficaces.

Quand l’enfant parle

Plus l’enfant parle dans une langue, plus il lui est facile de le faire. C’est un cercle vertueux. Il n’y a que la pratique qui puisse rendre possible l’aisance dans la seconde langue de l’enfant. Bien évidemment, les débuts sont les plus fastidieux. Comment convaincre l’enfant de faire de l’effort quand il sait que son parent le comprend de toute façon ? Pourquoi ferait-il cet effort ? Et c’est là que le parent cherche des raisons, une motivation, un sens que la langue pourrait représenter pour l’enfant.

Parfois, il s’agit de faire plaisir à la maman, ou de vouloir discuter avec le grand-père, ou encore de faire une activité qui plaît à l’enfant. Petit à petit : au début par une phrase par ci, une phrase par là, ensuite de plus en plus. L’effort sera plus supportable et diminuera par la suite. Il faut juste commencer comme avec n’importe quel apprentissage.

Une activité spécifique

Pourquoi ne pas proposer à l’enfant une activité spécifique dans sa langue minoritaire ? Quelque chose qui lui fait plaisir et qui pourrait le motiver à faire de l’effort. Réalisée ensemble et régulièrement, elle peut servir de tremplin vers une activation de la langue à moyen ou long terme. Il reste juste à choisir l’activité avec l’enfant. C’est lui l’acteur du projet, donc, c’est lui qui devrait décider de quoi il s’agirait.

L’exposition à la langue

Et entre temps, c’est-à-dire, tout le temps : il est important d’assurer à l’enfant le contact avec sa seconde langue. Pour cela : parler, parler, parler. D’un côté, cela garantit la compréhension de la langue (et de ses subtilités) par l’enfant. De l’autre, cela lui rappelle son importance pour le parent. La compréhension est la condition principale pour parler une langue. A partir de là, on peut inciter, motiver, inviter l’enfant à faire de l’effort. Et le mot d’ordre est : ne pas abandonner. (Et ne pas accepter que cela ne fonctionne pas.)

Chaque pas compte

Tous nos efforts, chaque contact de l’enfant avec notre langue devraient nous approcher de notre objectif. Notre réussite est la somme de ces efforts. Ceci ne concerne pas uniquement la transmission de langue. Même si le succès n’arrive pas tout de suite, cela ne veut pas dire qu’il n’arrivera pas plus tard. Continuons. Et si nécessaire, changeons de stratégie. Comptons sur notre créativité.

Et si cela ne fonctionne toujours pas ? Parlons-en ! Racontez-moi vos difficultés et nous verrons comment je pourrai vous accompagner pour y remédier. Choisissiez un créneau pour un RDV en ligne offert : RDV offert.

Si vous souhaitez partager avec nous votre réflexion, je vous invite à le faire dans les commentaires de l’article.