école du samedi langue minoritaire

Nos enfants élevés dans des familles bilingues / plurilingues sont en contact avec plusieurs moyens de transmission de leur langue minoritaire. Le contact principal est assuré par la famille et surtout le parent dont c’est la langue maternelle. En seconde lieu, il peut y avoir une école du samedi où l’accent est également mis sur la langue en question. Néanmoins, certains parents misent trop sur l’école, en espérant que grâce à elle les enfants vont parler leur langue minoritaire. Ils sont souvent vite déçus quand les résultats ne sont pas au rendez-vous. Pourquoi ? Parce que l’école ne suffit pas et il ne faut surtout pas compter là-dessus. Qu’est-ce qui nous reste ? Bonne question…

Les avantages indéniables

Bien évidemment, l’école du samedi présente pour l’enfant des avantages considérables. Tout d’abord, elle renforce le contact avec la langue minoritaire et ce dans un cadre structuré et institutionnalisé. Ainsi, la langue du parent devient-elle une langue reconnue et valorisée car inscrite dans un cursus scolaire. Ensuite, l’enfant rencontre des camarades qui sont dans la même situation que lui : ils parlent cette langue à la maison. Il n’est plus différent, il fait partie d’une communauté où la langue minoritaire constitue une caractéristique commune.

Quelques heures par semaine

Cependant, il vaut mieux ne pas trop s’appuyer sur l’école du samedi comme on le fait souvent par rapport à l’école tout court. L’école que l’enfant fréquente tous les jours a pour objectif de fournir à l’enfant un socle de connaissances et d’aptitudes utiles dans la vie dans la société. Trois ou quatre heures par semaine ne suffissent pas pour que l’enfant maîtrise sa seconde langue. L’école du samedi complète l’éducation de l’enfant en matière de lecture, d’écriture, de culture, d’histoire, de géographie… Mais ce n’est pas à l’école du samedi que l’enfant apprendra à parler dans sa langue minoritaire. La connaissance (la compréhension ?) de cette langue est le plus souvent une condition pour intégrer l’école.

Les contacts avec d’autre enfants

Même si le contact avec d’autres enfants qui connaissent la langue minoritaire est très précieux, il arrive fréquemment que les enfants communiquent entre eux dans la langue du pays. Pourquoi ? Par facilité. Les enfants savent très bien qu’ils connaissent tous la langue majoritaire, pourquoi donc faire de l’effort si on peut se comprendre plus facilement ? En plus, ils sont en général plus à l’aise dans cette langue, c’est dans cette langue qu’ils communiquent avec leurs copains à l’école tous les jours. Heureusement, les enseignants utilisent la langue minoritaire : ceci assure un contact avec la langue et, selon les matières, enrichit le vocabulaire des enfants.

Que faire ?

C’est toujours une bonne chose que l’enfant fréquente l’école de sa seconde langue où il développe ses connaissances et rencontre d’autres enfants. Mais les personnes qui ont le plus de poids dans la transmission de langue sont les parents. Le parent dont c’est la langue maternelle et sa famille. Sauf que l’enfant passe en général plus de temps à l’école qu’en famille (et le parent au travail). Le défi est donc de taille : en peu de temps transmettre, activer et enraciner chez l’enfant sa seconde langue. Surtout que celle-ci présente peu d’utilité du point de pratique car le plus souvent le parent parle également la langue de l’entourage. Et pourtant c’est tout à fait faisable à condition d’y consacrer suffisamment d’énergie et de ressources.

Si vous avez besoin de soutien pour y arriver, parlons-en. Racontez-moi vos difficultés et nous verrons comment je pourrai vous accompagner pour y remédier. Choisissiez un créneau pour un RDV en ligne offert : RDV offert.

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