bilinguismes additif et soustractif

Avez-vous entendu parler des bilinguismes additif et soustractif ? Ces noms étranges en apparence décrivent la façon dont les deux langues s’influencent mutuellement chez les personnes bilingues. Ainsi, concerne-t-il chaque personne qui en est train d’acquérir et développer ses langues, c’est-à-dire : entre autres nos enfants. De quelle manière ? Voici quelques éléments de réponse et ma réflexion qui suit.

Bilinguismes additif et soustractif

Les notions des bilinguismes additif et soustractif ont été développées par un chercheur et psychologue canadien Wallace Lambert dans les années soixante-dix. Le bilinguisme additif désigne la situation où une langue favorise le développement de la seconde sans qu’il y ait des effets négatifs sur la première. Les deux langues se développement de manière équilibrée et apportent des avantages cognitifs à l’enfant. Afin que le bilinguisme additif puisse exister, les deux langues ont besoin d’être reconnues et valorisées par l’entourage.

Le bilinguisme soustractif, quant à lui, apparaît quand une langue se développe au détriment de l’autre. 

La seconde langue se renforce chez l’enfant pendant que la première s’affaiblisse. En général, le développement de la première langue qui est également la langue minoritaire, n’est pas assez stimulée ni valorisée par l’entourage. Cela peut entraîner certains désavantages cognitifs chez l’enfant, ainsi qu’un manque de repères identitaires, si importants pour construire sa propre identité pluriculturelle.

Le rôle de la famille et de l’entourage

Afin que les deux (trois ?) langues puissent se coexister harmonieusement tout en se développant, il ne peut pas y avoir de concurrence entre elles. Elles sont toutes besoin de s’enrichir de manière équilibrée. Cependant, au fur et à mesure que l’enfant renforce sa langue majoritaire (grâce à l’école et ses relations sociales), la langue minoritaire stagne ou pire, s’affaiblit. Pourquoi ? Le travail sur la langue minoritaire relève principalement du domaine de la famille (souvent d’un seul parent). Et le temps et la variété des situations vécues dans cette langue deviennent de plus en plus limités. C’est pour cela qu’il est si important que les parents prêtent constamment attention à la présence et au développement quotidien de la langue minoritaire. Un exemple concret ? Lorsque apparaît le bilinguisme réceptif, le développement de la langue minoritaire est freiné faute de sa non-utilisation par l’enfant. En même temps la langue majoritaire progresse, d’enrichit, sa domination prend de l’ampleur.

Que faire ?

Que peuvent faire les parents face à l’omniprésence de la langue majoritaire dans la vie de l’enfant ? Profiter de chaque moment passé ensemble pour insister sur la langue minoritaire. En faire des instants intenses, agréables et riches en émotions positives. Proposer un vocabulaire varié, de la même manière que les activités réalisées ensemble. Jouer, chanter, parler, poser des questions, raconter, écouter, lire, improviser, impliquer l’enfant au maximum. Le placer régulièrement au centre des moments passés ensemble, avec de l’attention, de la bienveillance, de l’écoute. Observer et ajuster la stratégie en fonction de ses réactions. Continuer et changer de méthode si nécessaire. Et surtout croire en réussite.

Et si elle ne vient toujours pas ? Essayez de prendre de la hauteur par rapport à vos difficultés. Trouvez un regard extérieur. Racontez-moi votre situation et je vous expliquerai de quelle manière j’ai aidé près de deux cents familles plurilingues. Je peux vous aider vous aussi. Prenez un RDV offert en ligne pour que nous puissions en parler. Choisissez le créneau qui vous convient : ICI.

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