mythes bilinguisme

Après avoir évoqué les principales fausses idées / mythes concernant le bilinguisme, je vous propose de poursuivre cette réflexion avec des éléments supplémentaires. Même si on en parle un peu moins souvent, ils inquiètent (ou interrogent) un certain nombre de parents. De quels mythes s’agit-il ? Parlons-en !

Conflit d’identité

Il existe parfois une crainte que l’enfant élevé avec plusieurs langues et cultures aura du mal à construire son identité. Ayant accès à des systèmes de traditions ou des visions du monde différents, il ne saura pas qui il est. Contrairement à ses pairs, son appartenance « multiple » rendra difficile la définition de sa place dans le monde, il sera déchiré entre deux cultures (ou deux pays différents). Or, les psychologues soulignent que c’est le contraire qui se passe. Ce sont les enfants qui ne connaissent pas leurs racines / cultures / histoires qui ont des difficultés à se construire. Sans savoir qui ils sont, d’où ils viennent, ils manquent d’éléments qui leur permettraient de s’affirmer et accepter leur identité multiculturelle. (Cacher des choses ne changent pas la réalité, cela ne fait que la rendre plus difficile.)

Pas besoin de connaître une langue rare

Certains parents hésitent à transmettre leur langue maternelle à leurs enfants en raison du prestige social dont elle est privée. Ceci concerne plus particulièrement les langues rares ou peu utilisées dans le pays d’accueil. Ils se posent la question de savoir quelle utilité leur langue pourrait avoir pour l’enfant. N’est-il plus important qu’il connaisse la langue du pays où il vit, ce qui lui permettra de s’y intégrer et fonctionner comment n’importe quel autre citoyen ? Mais l’un n’exclut pas l’autre. Et les avantages apportés par a connaissance de la langue de ses parents sont les mêmes quelle que soit la langue. Il s’agit d’un lien plus riche avec son parent, de l’accès à sa culture et de la possibilité de construire pleinement son identité. (Sans oublier tous les bénéfices émotionnels et intellectuels que le bilinguisme apporte.)

Bilinguisme parfait ?

Enfin, il y a aussi des parents qui rêvent d’un bilinguisme parfait pour leurs enfants. Ils imaginent que ceux-ci auront une connaissance idéale et équilibrée de leurs deux langues sans qu’aucune ne domine l’autre. Comme si une personne bilingue était la somme de deux personnes monolingues, ce qui n’est pas le cas. Personne ne peut passer la même quantité de temps dans chacune de ses langues et en plus exactement dans les mêmes situations. Les langues chez les enfants se développent selon leur quotidien, le contact et les interactions qu’ils ont dans leurs univers linguistiques. Il y a des domaines où la première langue est plus présente et d’autres où c’est la seconde qui prime. Cela porte le nom du principe de complémentarité.

Arrêtons avec les mythes !

Les mythes concernant le bilinguisme, surtout chez les enfants, on n’en finit pas. Les craintes, mais aussi les espoirs qu’il provoque se répercutent sur le comportement des parents qui veulent ce qui est le mieux pour leurs enfants. Malheureusement, sans être suffisamment informé à ce sujet, on peut commettre des « erreurs » dans un sens ou dans l’autre : renoncer à sa langue ou mettre trop de pression…. Il est donc important d’en parler. Parlez-en autour de vous. Partagez et promouvez la diversité et la richesse de nos langues et nos cultures ! Passez de très bonnes vacances !

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Si vous aussi avec des difficultés à transmettre votre langue à vos enfants parce qu’ils sont déjà plus grands… Ou parce qu’ils comprennent mais ne s’expriment pas dans pas votre langue, parlons-en. Racontez-moi vos difficultés et je vous expliquerai de quelle manière je peux vous aider. Prenez un RDV en ligne offert. La décision vous appartient. Le RDV en ligne : ICI.

Si vous souhaitez partager avec nous votre réflexion, je vous invite à le faire dans les commentaires de l’article.